D’origine guadeloupéenne, c’est en région parisienne que Clélya grandit dans une famille de musiciens et suit dès son plus âge un solide enseignement musical. Après l’étude du violon c’est le piano qui aura sa préférence. Diplômée aussi du Centre des Musiques Didier Lockwood, elle côtoie la scène du jazz français et fait ses premières expériences en tant que sidewoman.

En 2018, c’est avec sa fratrie de musiciens qu’elle crée le groupe familial Abraham Réunion, un album du même nom parait en 2020, pour lequel elle signe la majorité des compositions.

C’est avec son quartet, qu’elle enregistre l’album La Source, sorti en 2022.

 » Cet album rend hommage à notre source intérieure d’amour, cette terre d’accueil de toutes nos peines et nos joies, où tout peut renaître à nouveau. Cette source est un espace de créativité d’où émerge mon élan à composer et à retranscrire musicalement la façon dont je ressens la vie. « 

La composition a toujours été la passion de Clélya Abraham depuis son plus jeune âge et c’est ce qui l’a conduite à être musicienne. Après des années à jouer dans les clubs de jazz et de nombreuses rencontres, la magie opéra lors d’un concert en février 2019. Ce fut un moment d’alchimie avec les musiciens qu’elle choisira pour faire son projet d’album : Samuel F’hima (contrebassiste) et Antonin Fresson (guitariste), tous deux issus comme elle des cultures classique et jazz, ainsi que Tilo Bertholo (batteur), qui apporte son précieux savoir des rythmes afro-caribéens.

Clélya y aura à cœur de créer une ambiance humaine et artistique faite de partage, d’équité, de complicité, d’interaction et d’improvisation où chaque musicien aura la place de s’exprimer. Tout ce qui représente pour elle l’expression même du « jazz » et qui donnera du sens à son projet. Elle y intègre la voix, instrument qu’elle pratique depuis toujours, qui vient par moment doubler les mélodies.

Son répertoire de compositions fera apparaître un monde poétique et métissé, subtil mélange de cultures influencé par de nombreux artistes (Robert Glasper, Tigran Hamasayan, Jerry Léonide, Arnaud Dolmen, Avishai Cohen, Pat Metheny, Mario Canonge, Claude Debussy…), s’inspirant également de l’univers musical cinématographique. Un instrument essentiel vient aussi s’ajouter à ce paysage, sa voix, qui vient par moment doubler le piano et chanter des thèmes puissants avec ou sans paroles.

 » Être une femme leader dans ce milieu et être reconnue par des musiciens aguerris est devenu une fierté. Cela m’a confortée dans ma capacité à être force de proposition et donné confiance pour persévérer dans ce projet d’album. »

Production : Le Cri du Port et Étincelles Production.
Dans le cadre de Jazz sur la Ville #17.