Concert rencontre découverte du jazz.

Les musiciens Paul Pioli (guitare) et Pierre Fenichel (contrebasse) ont préparé un répertoire de découverte du jazz, sous l’angle spatio-temporel de New York entre 1945 et 1970. Un volet incontournable de l’histoire des Arts. 
Paul Pioli et Pierre Fenichel sont compagnons de scène depuis de nombreuses années, ils se retrouvent au sein de différentes formations et ils jouent souvent en duo. Leur musique est très acoustique, ils aiment laisser le temps et les surprises s’installer. Leur répertoire constitué de standards revisités et de compositions personnelles.

L’âge d’or du Jazz New-Yorkais s’incarne dans ses club fameux notamment dans le quartier de Harlem. Il y règne au début du XXème siècle un climat d’effervescence artistique et littéraire, demeuré dans l’histoire sous le nom de Harlem Renaissance, qui intrigue et attire les Blancs du down-town. Ainsi au cours des années 1920 et 1930, le Cotton Club a joué un rôle majeur dans l’épanouissement du Jazz aux Etats-Unis, accueillant, entre autres, les orchestres de Duke Ellington et Cab Calloway.

Après la seconde Guerre Mondiale, naissance du Be Bop. 

Le Be Bop ou Bop mot symbolisant (onomatopée du profil rythmique de certaines phrases mélodiques) est le grand mouvement de jazz qui vit le jour à New York sous l’impulsion de jeunes musiciens afro-américains de très grands talents comme Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, Kenny Clarke. 

Ancrage socio-historique : il reflète la frustration revendicatrice éprouvée par une partie des jeunes Noirs américains. Déception des espoirs d’amélioration de leur statut économique et racial qu’avait suscité l’entrée en guerre ( et la participation à l’effort de guerre) 

Emeutes raciales à Chicago, Detroit mais surtout New York (Harlem 1943). Les Afro américains comprennent que malgré l’effort de guerre rien n’a changé à leur situation. 

Les ensembles de jazz swing sont composés d’un grand nombre de musiciens. Il devient très difficile pour ces groupes de faire leurs tournées dans ce contexte de guerre, surtout que leurs membres n’échappent pas à la mobilisation. La seconde guerre mondiale transforme le jazz swing : musique festive, dédiée à la danse, en musique de musiciens, qui donne l’opportunité aux jazzmen d’exprimer leur virtuosité, d’expérimenter, de laisser libre cours à leur créativité et à leur imagination : le be bop est né. 

L’improvisation, déjà existante dans le swing, prend une place prépondérante dans le be bop, les musiciens peuvent laisser libre court à leur imagination ce qui était difficile à réaliser au sein d’un grand orchestre de jazz dont l’objectif était de faire danser la foule. Les rythmes s’accélèrent, la musique devient nerveuse, plus syncopée. 

Avec la notion de paraphrase, on comprend bien un des aspects de la démarche Be Bop. Les Boppers vont écrire de nouvelles mélodies, plus complexes harmoniquement et rythmiquement en réutilisant d’anciens morceaux new orleans ou swing : la paraphrase. 

Des supports ressources sont proposés en complément au concert, ainsi que des ateliers de médiation.